Portrait
Dans la salle de bain de Sandrine, la mannequin silver derrière le compte Grey So What
Beauty addict à la chevelure silver qui nous fait rêver, Sandrine (@grey_so_what) s’est lancée dans le mannequinat et la création de contenu à l’aube de la cinquantaine avec l’envie de représenter les femmes de son âge, alors encore un peu trop oubliées dans les médias. Aujourd’hui, elle nous a invité dans sa salle de bain pour nous parler de sa vision de la beauté et du self-care et nous partager tous ses essentiels préférés.
Comment t’es-tu lancée dans le mannequinat “silver” ?
Le hasard ou la chance, va savoir !
J’ai assumé pleinement mes cheveux gris à l’aube de la cinquantaine et je me suis rendue compte que les femmes de mon âge, et surtout celles aux cheveux gris, étaient mal voire peu représentées dans les médias quels qu’ils soient (à part dans des schémas classiques et dépassés : pub pour des conventions obsèques, des sonotones, des lunettes de vue …). Alors par provocation et goût du challenge, je me suis inscrite au concours organisé par la marque de lingerie Pomm’Poire créée par Anne Montaye. Camille Cerf (Miss France 2015, ndlr) venait de créer sa propre ligne avec la marque et elles cherchaient 4 égéries. Je me souviens leur avoir écrit : « J’ai 50 ans, les cheveux gris, allez-vous m’oser ? » et, contre toute attente, elles m’ont osée ! Par la suite, tout s’est enchaîné avec des shootings pour diverses marques dont le Slip Français, Armani Beauty… Et j’ai été bookée en agence.
Les réseaux sociaux aidant, je suis devenue créatrice de contenu sur Instagram.
Parle-nous de ta vision de la beauté…
La beauté est une perception très subjective qui n’appartient qu’à soi. C’est ce qui me procure un plaisir visuel, auditif... Je peux trouver un tissu, un style vestimentaire très beau, une personne, un morceau de musique… Quand j’avais 16-20 ans, la beauté physique était, pour moi, incarnée par Isabella Rossellini. Je dépensais régulièrement mon argent de poche en produits dont elle était l’égérie. J’avais des posters de ses publicités dans ma chambre… C’est évident qu’avec l’âge, ma vision de la beauté a changé et est certainement moins dominée par la simple apparence physique.
As-tu toujours pris soin de ta peau et de ton bien-être ?
Oui, avec une attention plus ou moins soutenue en fonction des aléas de la vie. J’avais une maman et une grand-mère paternelle particulièrement coquettes et très soignées, même dans la maladie. Les femmes de ma vie ont toujours fait très attention à elles. C’est mon héritage !
"Vieillir n’est pas le début de la fin mais plutôt le début d’autre chose : une insolente liberté et une envie de vivre tout à fond."
Quelle est ta philosophie pour "bien veillir" ?
Moi, je serais plutôt healthy-aging (vieillir en bonne santé) !
Mon objectif est de rester autonome et avec toutes mes facultés physiques et intellectuelles. Et si, là-dessus, je peux conserver une certaine harmonie physique, je serai la plus heureuse !
Je me garderais bien d’avoir un avis tranché sur le bien-vieillir car je pense que chacune devrait être libre de faire ce qu’elle pense être bon pour elle afin d’appréhender sereinement son propre vieillissement.
Qu’une personne utilise des produits cosmétiques ou qu’elle ait recours à la médecine esthétique, cela ne regarde qu’elle et ne devrait souffrir d’aucun jugement.
Comment en prends-tu soin de tes sublimes cheveux ?
J’en prends soin avec des gammes créées par des femmes qui ont les cheveux gris. Je leur fais davantage confiance qu’aux grands groupes industriels. J’ai la gamme « Cupid’s Kiss » de mon amie Annika Von Holdt pour le soin, elle a mis un point d’honneur à avoir une compo clean et j’aime son packaging minimaliste et chic. Ponctuellement, une fois par mois, j’utilise le shampooing violet très doux Silvina London, du mannequin silver Silvina Neder.
As-tu un ingrédient fétiche dont tu ne te passes plus dans ta routine ?
Il y a un objet que j’utilise tous les jours ou presque depuis le mois de mars. Au départ, j’étais un peu sceptique quant à son efficacité mais je pense que l’utilisation régulière paie car mes taches pigmentaires commencent à s’estomper, il s’agit du Masque LED Anti-Âge Le Professionnel de chez Nooance.
Penses-tu que la « beauté silver » a redéfini les standards de beauté ?
Non. Je trouve que les médias et les marques sont encore trop fébriles à employer des séniors dans des campagnes où on ne les attend pas. L’image de la quinqua (ou plus) telle qu’elle est véhiculée par les industries de la mode et/ou la cosmétique reste peu cohérente avec la réalité. On m’a déjà proposé des castings pour des persona de femme de 70 ans… Tout comme j’ai également été écartée de certaines campagnes parce que la marque cherchait une quinqua mais je n’avais pas assez de rides…
À contrario, je suis heureuse que de jolies marques me fassent confiance et me demandent des contenus UGC pour leurs gammes spécifiques mais je le serais davantage si je devenais le visage de l’une d’entre elles à l’international !
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